Skip to content
Actus sur le fil

La mérule fait des ravages

Posted in ACTUS sur le fil

La maison d’Odile Caillet est infestée par la mérule. Elle a découvert le champignon trois semaines après avoir pris possession des clés. Aujourd’hui elle se bat pour faire reconnaître les vices cachés et annuler la vente.

Les plinthes de soutènement sont rongées, les boiseries sont attaquées… C’est en retirant le revêtement plastifié sur les murs et la frisette fixée au plafond, trois semaines après avoir signé la vente de sa maison, qu’Odile Caillet découvre l’étendue des dégâts. La maison inhabitée depuis quelque temps et humide, est contaminée par la mérule, un champignon lignivore, le plus nocif et destructeur des habitations.

“Ce ne sont pas des toiles d’araignée qui pendent au plafond mais des spores de mérule” observe la propriétaire désespérée. Avec ce champignon il lui est impossible de vivre dans ce logement insalubre, “la mérule peut provoquer des maladies pulmonaires”. Ses projets s’écroulent. Elle est contrainte de louer un autre logement. Une bataille d’experts est engagée pour rechercher qui a fait les travaux de “camouflage”, qui est responsable ? est-ce le propriétaire qui lui a vendu la maison ou le précédent ? Elle veut faire reconnaître les vices cachés et annuler la vente. Car les travaux de réhabilitation sont onéreux et ils ne sont pas couverts par l’assurance habitation.

Absence de législation

Odile Caillet a l’intention de faire toutes les démarches administratives pour faire en sorte qu’un diagnostic mérule soit rendu obligatoire lors de toute transaction immobilière. La mérule pourrait s’ajouter à la liste des nuisibles, tout comme les termites. Ce qui aurait pour conséquence de ralentir sa propagation, d’apporter à la connaissance des propriétaires la présence du nuisible et d’éviter des déconvenues à de nouveaux acquéreurs. Dans certaines régions il existerait une règlementation spécifique à savoir l’obligation de signaler l’invasion du champignon auprès de la mairie ou à la préfecture. Actuellement ce n’est pas le cas en Picardie ni en Seine-Maritime.

Source : linformateur-leclaireur.fr